Le patron de NVIDIA plaide pour des contrôles dans l'IA qui soient plus légers. Pour Jensen Huang, il s'agit de la meilleure façon de défendre les intérêts américains.
La question de l'IA est une des plus importantes dans la compétition technologique que se mènent les États-Unis et la Chine. Et dans ce secteur, Donald Trump veut taper fort. Il souhaite en effet changer la nouvelle règle édictée par Joe Biden à la fin de son mandat portant sur l'exportation de puces IA, et qui divisait le monde en plusieurs zones qui auraient un accès plus ou moins restreint aux meilleurs des puces IA. Les nouvelles règles de Donald Trump pourraient être encore plus contraignantes, ce qui inquiète NVIDIA !
NVIDIA veut éviter des contraintes trop fortes dans l'IA
Donald Trump a de nouvelles idées sur comment gérer la filière des puces IA. Il réfléchit en effet à la mise en place d'un système de « licences » pour l'exportation de ces matériels, licences qui seraient tributaires d'accords entre gouvernements, et deviendraient ainsi un outil de négociation très avantageux pour Washington.
De quoi inquiéter NVIDIA. Le patron de la firme américaine, Jensen Huang, vient de s'adresser à la presse, et défend lui une position inverse. « Nous devons accélérer la diffusion de la technologie américaine de l'IA dans le monde. Les politiques et les encouragements de l'administration doivent vraiment soutenir cela » plaide-t-il.
Le marché chinois pourrait-il être perdu à terme ?
Pour lui, couper certains pays de la technologie américaine pourrait les pousser à développer leurs propres produits, qui leur permettraient d'être à terme autonomes. Il a cité en exemple la Chine, qui est l'objet de très fortes contraintes et qui pourtant fait des avancées rapides dans les puces IA, grâce notamment à Huawei.
« Je ne sais pas exactement quelle sera la nouvelle règle de diffusion, mais quelle qu'elle soit, elle devra reconnaître que le monde a fondamentalement changé depuis la publication de la règle de diffusion précédente » explique Jensen Huang.
Pour NVIDIA, des règles plus dures signifieraient nécessairement un marché chinois encore plus difficilement atteignable, au moment où Huawei met les bouchées doubles. Et donc potentiellement la perte à terme d'un marché représentant 13% de ses ventes en 2024.
Source : Wccftech
