La gratuité des cartes grises pour les voitures électriques disparaît le 1er mai 2025. Les régions pourront fixer une taxe, sauf les Hauts-de-France qui maintiennent l’exonération.

Ce qui change au 1er mai 2025 pour les acheteurs de voitures électriques et le certificat d'immatriculation des VAE - ©HJBC / Shuttertstock
Ce qui change au 1er mai 2025 pour les acheteurs de voitures électriques et le certificat d'immatriculation des VAE - ©HJBC / Shuttertstock
L'info en 3 points
  • À partir du 1er mai 2025, les cartes grises pour voitures électriques, autrefois gratuites, seront taxées par les régions.
  • Chaque région fixera sa propre taxe pour l'immatriculation des véhicules électriques, sauf les Hauts-de-France, qui conserve l'exonération.
  • La mesure vise à compenser la baisse des dotations publiques, face à la complexité et coût croissant des véhicules électriques.

Jusqu’ici, les véhicules électriques bénéficiaient d’une carte grise gratuite dans toute la France. Cette exonération prendra fin le 1er mai 2025. La loi de finances transfère la compétence aux régions.

Elles pourront taxer l’immatriculation des voitures électriques comme pour les véhicules thermiques. La plupart appliqueront une taxe qui dépendra de la puissance administrative du véhicule. Seule la région Hauts-de-France gardera la gratuité. Pour toutes les autres, un simulateur peut aider les futurs acheteurs à déterminer le montant de la douloureuse.

Les régions reprennent la main sur la taxe d’immatriculation des véhicules électriques

Depuis cinq ans, les acheteurs de véhicules électriques ne payaient pas la taxe régionale d’immatriculation. Cette période s’arrête le 1er mai prochain. Chaque région fixera le tarif qu’elle souhaite appliquer. Ce montant pourra atteindre entre 150 et 750 euros selon le véhicule.

Jean-Pierre Bataille, député du Nord et rapporteur budgétaire régional, rappelle que les régions ont besoin de nouvelles ressources. Il explique que cette taxe compensera la baisse des dotations publiques, notamment la part de TVA versée aux collectivités. Pour les acheteurs, il s’agit d’une dépense supplémentaire importante.

Même si les voitures électriques restent plus chères que les modèles thermiques, la taxe alourdit la facture. Le député qualifie cette décision de « cynique ». Il souligne que le gouvernement réduit les transferts financiers aux régions tout en leur donnant la possibilité de taxer des véhicules plus écologiques.

Selon la région, le certificat d'immatriculation lors de l'achat d'un véhicule électrique va coûter bien plus cher qu'avant - ©Vadzim Mashkou / Shutterstock
Selon la région, le certificat d'immatriculation lors de l'achat d'un véhicule électrique va coûter bien plus cher qu'avant - ©Vadzim Mashkou / Shutterstock

Les Hauts-de-France maintiennent la carte grise gratuite pour protéger leur industrie

La région Hauts-de-France fait exception. Xavier Bertrand, président de la région, a choisi de ne pas appliquer la taxe. Cette région héberge plusieurs usines de batteries électriques, notamment à Douai et Dunkerque, qui produisent et recycleront ces batteries.

Jean-Pierre Bataille précise que la région ne voulait pas envoyer un message contradictoire en taxant les véhicules électriques alors même qu’elle soutient ces industries. Les frais fixes à payer dans cette région s’élèvent à environ 13,76 euros.

Cette décision protège aussi l’attractivité du territoire, notamment pour les loueurs de véhicules. Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem, considère que la baisse progressive des aides est logique avec la maturité du marché. Il ajoute toutefois que le calendrier de cette nouvelle taxe peut perturber la demande.

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Source : Capital