Destinés aux acheteurs ne souhaitant pas vendre un rein pour s'offrir un smartphone Samsung, les Galaxy A évoluent chaque année. La cinquième génération est composée de 6 modèles, dont 4 bénéficient désormais de la 5G. Nous avons testé les Galaxy A35 et A55, qui remplacent respectivement les Galaxy A34 et A54.
Sont-ils aussi intéressants que le laisse penser le marketing dithyrambique de Samsung ? Ou s'agit-il de simples mises à jour cosmétiques de produits assurant le gros des ventes de la marque ? Pour le savoir, nous avons pris ces deux smartphones en main pendant 4 semaines.
- Qualité de l'écran
- Ergonomie et construction
- Photo en plein jour (module principal)
- Certification IP67
- Emplacement micro SD
- Compatibilité eSIM
- Autonomie un peu juste
- Photo de nuit ou en faible luminosité améliorable
- Pas de téléobjectif
- OneUI truffé de bloatwares
- Qualité de l'écran
- Ergonomie et construction de qualité
- Photo en plein jour (module principal)
- Performances correctes
- Certification IP67
- Emplacement micro SD
- Compatibilité eSIM
- Autonomie un peu juste
- Photo de nuit ou en faible luminosité améliorables
- Pas de téléobjectif
- OneUI truffé de bloatwares
- Un peu trop cher par rapport au Galaxy A35
Fiche technique Samsung Galaxy A35 5G
Résumé
Caractéristiques techniques
Affichage
Mémoire
Performance
Batterie
Appareil Photo
Réseau
Connectivité
Equipement
Caractéristiques physiques
Débit d’Absorption Spécifique (DAS)
Fiche technique Samsung Galaxy A55
Résumé
Caractéristiques techniques
Affichage
Mémoire
Performance
Batterie
Appareil Photo
Réseau
Connectivité
Equipement
Caractéristiques physiques
Débit d’Absorption Spécifique (DAS)
Design et ergonomie : minimalisme, mon amour !
Samsung ne s'est pas vraiment cassé la tête en matière de design et d'ergonomie. Les deux modèles sont ainsi très semblables et reprennent les formes de leurs aînés. Ils sont équipés d'un écran AMOLED de 6,6 pouces, entouré de fines bordures noires. Leurs dimensions sont identiques, à quelques poussières de millimètres près (161,1 x 77,4 x 8,2 millimètres pour le A55, 161,7 x 78 x 8,2 millimètres pour le A35).
Ils pèsent à peu près le même poids (213 grammes pour le Galaxy A55 et 209 grammes pour le A35). Les quelques grammes en moins s'expliquent sans doute par l'utilisation de matériaux différents. Ainsi, le châssis du A35 est fait de polycarbonate, remplacé par de l'aluminium pour le Galaxy A55. Si l'on excepte une sensation un peu différente au toucher, rien ne les distingue vraiment l'un de l'autre. Tous deux bénéficient d'une certification IP67, les garantissant contre une immersion accidentelle dans l'eau.
Les faces avant et arrière sont recouvertes d'une feuille de verre. Celle qui protège l'écran est faite de verre Gorilla Victus Plus. Toutes deux retiennent avec enthousiasme la moindre salissure ou trace de doigt passant dans les parages.
Pas de changement non plus en ce qui concerne l'aspect de la caméra dorsale, constituée de trois modules dépassant légèrement de la face arrière. Même constat pour la position des touches mécaniques, du port USB-C et du tiroir recevant les cartes. Ce dernier peut accueillir deux cartes SIM ou une seule accompagnée d'une carte micro SD. Précisons au passage que le support des eSIM permet tout de même d'utiliser plusieurs lignes, même en présence d'une carte mémoire. On aimerait tant que Samsung autorise cela sur ses Galaxy S, nettement plus haut de gamme…
Vous l'aurez compris, les derniers-nés de Samsung conservent l'aspect minimaliste que le fabricant coréen affectionne tant. On ne le lui reprochera pas, les appareils s'avérant toujours aussi agréables à prendre en main et à utiliser au quotidien.
Écran : excellent, surtout à ce niveau de prix
Les deux smartphones embarquent le même écran. Celui-ci est constitué d'une dalle Super AMOLED de 6,6 pouces de diagonale affichant 1 080 x 2 340 pixels (densité de 390 points par pouce). Sa fréquence de rafraîchissement variable peut atteindre 120 Hz, et sa luminosité maximale va jusqu'à 1 000 nits en pointe.
La colorimétrie est bonne, voire excellente. Fidèle à son habitude, Samsung booste un peu trop les couleurs afin de rendre le résultat plus flatteur à l'œil. On peut y remédier en activant le mode d'écran « Naturel » à la place du « Vif » utilisé par défaut. Dans un cas comme dans l'autre, le résultat s'avère plus que satisfaisant.
Technologie OLED oblige, les noirs sont complètement noirs, la rémanence s'avère nulle, tandis que les contrastes sont irréprochables. On pourra donc visionner des images fixes ou animées dans d'excellentes conditions, tout comme faire défiler rapidement une page sans constater la moindre distorsion de son contenu.
Performances : dans la moyenne de la catégorie
Le Galaxy A35 est construit autour d'un SoC Exynos 1380 d'origine Samsung. Cette puce gravée en 5 nm n'est pas une nouveauté, puisqu'elle équipait l'an dernier le Galaxy A54. La partie vidéo est quant à elle prise en charge par un GPU Mali G68 MP5. Notre exemplaire de test embarquait 8 Go de RAM ainsi que 256 Go de stockage extensible par l'ajout d'une carte micro SD.
Le Galaxy A55 hérite lui aussi d'un SoC concocté par Samsung, en l'occurrence l'Exynos 1480 gravé en 4 nm. Il est épaulé par le GPU Xclipse 530 et dispose de 8 Go de RAM ainsi que de 256 Go de stockage extensible.
Nous avons soumis les deux smartphones à notre habituelle batterie de tests de performance. Le Galaxy A35 obtient 611 215 points au test AnTuTu, qui évalue les performances globales. Geekbench, orienté vers les performances du CPU, lui attribue 2 935 points en multicœur et 1 020 en monocœur. Enfin, la partie graphique, testée avec 3DMark Wildlife, reçoit un score de 2 772 points.
Résultats des tests du Galaxy A35 5G © Marc Mitrani pour Clubic
Sans surprise, nous sommes loin des performances des modèles haut de gamme de cette année. Cela n'empêche pas le Galaxy A35 de répondre très correctement aux sollicitations d'un usage traditionnel. On pourra même utiliser les jeux 3D les plus récents, à condition de se satisfaire d'un niveau de détail faible.
Les résultats obtenus par le Galaxy A55 sont un peu meilleurs : 728 165 points sur AnTuTu, 3 436 points sur Geekbench (1 156 en monocœur) et 3 868 points sur 3DMark Wildlife. Là aussi, on reste loin des haut de gamme du moment, mais on pourra tout de même confier au smartphone la totalité des tâches du quotidien. Le jeu reste possible, les performances étant acceptables si l'on réduit le niveau de détail à l'écran.
Résultats des tests du Galaxy A35 5G © Marc Mitrani pour Clubic
Les A35 et A55 offrent des performances conformes à ce que l'on peut attendre de produits de cette catégorie. Ils sont corrects sur les usages habituels et moyens pour les tâches nécessitant une grande puissance de calcul. Notre préférence va tout de même au A35, dont le rapport performance-prix nous semble ici plus intéressant.
Logiciel : bloatwares à gogo
Sans surprise, les deux smartphones sont équipés d'Android 14 et de la surcouche maison, OneUI 6.1. Nous avons déjà croisé ce duo sur les produits de la série S, avec toutefois une différence non négligeable, puisque la série A ne bénéficie pas de Galaxy AI. Ce n'est pas vraiment étonnant, Samsung souhaitant conserver quelques atouts pour ses modèles premium.
Des questions afin de mieux choisir les bloatwares qui seront installés. Quand y a de la gêne… © Samsung
Nous n'allons pas détailler ici les avantages et les inconvénients de OneUI 6.1, nous l'avons déjà fait à maintes reprises lors des tests des Galaxy S et A des années précédentes. Pour faire court, nous retiendrons que l'interface concoctée par Samsung s'avère toujours aussi intuitive et conserve la philosophie d'Android Stock tout en corrigeant ses lacunes. Elle fonctionne ici de manière fluide, et nous apprécions la possibilité d'afficher plusieurs applications à l'écran.
Carton rouge en revanche pour les multiples bloatwares présents. Pire encore : lors du paramétrage initial, Samsung pose quelques questions personnelles (tranche d'âge, sexe, etc.) afin de proposer l'installation d'applications supplémentaires.
Samsung force l'installation de certains bloatwares © Samsung
Et même si on les refuse toutes, d'autres sont installées. C'est par exemple le cas de Snapchat, TikTok, Temu ou Candy Crush. Il est possible de les désinstaller manuellement à la fin de la procédure de paramétrage initial. Enfin, Samsung garantit 4 mises à jour majeures de l'OS et 5 ans de patchs de sécurité pour les deux smartphones.
Autonomie tout juste correcte, charge plutôt lente
Les Galaxy A35 et A55 disposent d'une batterie non amovible de 5 000 mAh. Nous sommes donc en droit de nous attendre à une très bonne autonomie. Ce n'est malheureusement pas le cas. En utilisation traditionnelle, tous deux tiennent une grosse journée. Si l'on commence à jouer un peu trop ou si l'on enchaîne les épisodes de série, il est impossible de dépasser une petite journée d'utilisation continue.
Ce résultat n'est pas mauvais en soi compte tenu du positionnement des A35 et A55, mais nous nous attendions à un peu mieux. Cela posé, les puces Exynos n'ont jamais eu la réputation d'être économes en énergie. Et ce ne sont pas les modèles 1380 et 1480 qui feront changer cela…
La charge rapide s'effectue en filaire à l'aide du câble USB-C fourni. Celle-ci, indiquée comme rapide par Samsung, ne l'est finalement pas tant que cela, puisqu'elle est limitée à 25 watts. Il faudra donc un peu plus de 90 minutes pour passer de 0 à 100 %. On a vu largement mieux chez la concurrence, même à ce niveau de prix. Et encore : il faut avoir recours à un bloc d'alimentation compatible, car Samsung n'en fournit plus sur ses smartphones depuis un petit bout de temps.
Signalons enfin l'absence de charge par induction, chose malheureusement très fréquente sur les smartphones d'entrée et de milieu de gamme.
Photo : les vampires ne vont pas aimer
Les caméras des Galaxy A35 et A55 sont composées de trois modules à l'arrière et d'un à l'avant.
Galaxy A35 :
- Module principal : capteur 50 Mpxl ; objectif ouvrant à f/1,8 ; autofocus à détection de phase ; stabilisation optique ;
- Ultra grand-angle : capteur 8 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,2 ;
- Macro : capteur 5 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,4.
La caméra frontale embarque un capteur de 13 Mpxl ainsi qu'un objectif ouvrant à f/2,2.
Galaxy A55 :
- Module principal : capteur 50 Mpxl ; objectif ouvrant à f/1,8 ; autofocus à détection de phase ; stabilisation optique ;
- Macro : capteur 5 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,4 ;
- Ultra grand-angle : capteur 12 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,2.
La caméra frontale embarque un capteur de 32 Mpxl ainsi qu'un objectif ouvrant à f/2,2.
A priori, la principale différence entre les deux caméras dorsales est l'utilisation d'un grand-angle équipé d'un capteur de 8 Mpxl pour le A35, tandis que celui du A55 dispose d'un modèle de 12 Mpxl. La réalité s'avère un petit peu plus subtile, puisque les capteurs du Galaxy A55 sont un peu plus grands et devraient donc mieux réagir en faible luminosité.
On note aussi la présence d'un module macro sur les deux appareils, nettement moins cher à produire qu'un téléobjectif. Celui choisi par Samsung offre un service minimum (capteur de 5 Mpxl et absence d'autofocus). Cela ne l'empêche pas de produire de belles images. Il faut juste porter une grande attention à la distance de mise au point (entre 3 et 5 centimètres) afin d'obtenir une photo nette, et surtout privilégier les scènes bien éclairées.
En plein jour, les images produites par le module principal sont de bonne qualité sur les deux smartphones. Bien sûr, on constate parfois quelques légères aberrations chromatiques sur les scènes contrastées lorsqu'on examine le résultat à 100 % de sa taille réelle, mais rien de dramatique. Les couleurs sont un peu trop boostées à notre goût, mais cela peut encore passer.
Malgré la différence de définition de l'ultra grand-angle des A35 et A55, les photos shootées en plein jour se valent. On constate sur les deux appareils un boost des couleurs et une mollesse de l'image sur les bords. Sans être démentiel, le résultat reste tout de même acceptable et conforme à ce que l'on peut attendre de smartphones milieu de gamme.
L'IA du mode portrait du Galaxy A35 se fait parfois piéger sur les scènes complexes, mais rend la plupart du temps une copie honorable. À ce petit jeu, le Galaxy A55 est un poil meilleur, même si ce n'est pas toujours flagrant.
L'absence de téléobjectif optique est sûrement le point le plus embêtant. En bonne luminosité, le zoom numérique fait effet à 2x, et éventuellement à 4x si l'on accepte de faire l'impasse sur les détails les plus fins.
Au-delà, l'IA se débrouille comme elle peut pour inventer des détails non enregistrés par le capteur, ce qui entraîne une rapide détérioration du résultat. À 10x (grossissement maxi disponible), on est sans surprise plus proche d'une peinture pointilliste que d'une photographie.
Les choses se gâtent dès que l'on passe en faible luminosité ou en photographie nocturne. Le bruit numérique gomme sévèrement les détails de l'image sur l'ultra grand-angle, un peu moins avec le module principal.
L'image devient vraiment médiocre à partir de 2x, mauvaise à 4x et infréquentable à 10x. Bref, les noctambules (et les vampires) fuiront comme la peste (ou comme une gousse d'ail) les Galaxy A35 et A55, le résultat étant la plupart du temps décevant.
Samsung Galaxy A35 5G : l'avis de Clubic
Samsung Galaxy A55 5G : l'avis de Clubic
Lire la charte de confiance